Que faire en cas d'humidité dans la maison ?
La qualité de l’air intérieur est un sujet central. Sachant que l’on passe 90% de nos journées à l’intérieur, il est crucial de s’atteler à filtrer l’air intérieur pour éliminer les polluants intérieurs comme les gaz (dioxyde de carbone, oxyde d’azote) produits en grande partie par l’industrie et les transports. Si cet air vicié parvient dans nos habitations et contamine l’air intérieur, ce ne sont malheureusement pas les seuls à polluer notre environnement. Nous retrouvons un grand nombre de COV ou composés organiques volatils au sein de nos foyers. Une question se pose : existe-t-il un lien entre humidité et qualité d’air intérieur ?
L’humidité, polluant indirect de l’air intérieur
La pollution de l’air intérieur se décompose en 3 grands facteurs :
- Les polluants chimiques : COV provenant des peintures, des vernis, des colles, des nettoyants, des parfums d’intérieur, des meubles en contreplaqué. Formaldéhyde, pesticides, monoxyde de carbone, amiante, plomb, phtalates, radon etc.
- Les polluants biologiques
- Les polluants physiques : particules fines et poussière domestique, fibres d’amiante, poussières de plomb…
Si les polluants biologiques sont souvent représentés par les poils d’animaux, ils ne sont pas les seuls à contaminer notre logement. Des organismes vivants comme les acariens et les moisissures sont courants dans les foyers. Et c’est l’humidité qui favorise le développement de ces contaminants.
Eh oui, un environnement chaud et humide est idéal pour l’apparition des moisissures. Si cette moisissure ne représente pas directement un danger pour la qualité de l’air intérieur puisqu’elle se concentre sur les murs, elle diffuse dans l’air des particules qui vont polluer l’air intérieur. Les moisissures étant des champignons, elles émettent des spores (comparable à du pollen) qui se répandent dans l’air.
Autre conséquence de l’humidité : le développement des acariens. En effet, si le taux d’hygrométrie de votre maison dépasse le seuil des 60%, alors sachez que votre intérieur est le lieu idéal pour les acariens. Conséquence ? L’air intérieur de votre habitation sera vicié par les déjections d’acariens.
Ainsi, on constate bien le lien entre humidité et pollution de l’air intérieur qui se fait par le développement des polluants biologiques.
Le caractère nocif des polluants biologiques de l’air intérieur
La présence de moisissure, comme celle des acariens induit la présence de microparticules dans l’air intérieur. Et ce sont ces microparticules qui sont dangereuses pour la santé des occupants. Ces particules passent dans les bronches lorsque vous respirez et peuvent engendrer des allergies respiratoires, de l’asthme, des bronchites chroniques, des infections des poumons. Idem pour les déjections d’acariens qui sont très allergisantes.
Bien sûr ces menaces sont valables pour toute la famille, les animaux de compagnie et les plus fragiles mais ce n’est pas tout puisque l’humidité présente dans l’air est également néfaste pour votre habitat lui-même.
Un logement dont l’hygrométrie dépasse les 60% se détériore. Les revêtements se dégradent, la moisissure apparait, les enduits se décollent, les plinthes gondolent. La charpente peut même être fragilisée !
Autre conséquence à laquelle on ne pense pas forcément : celle sur votre budget. En effet, la sensation d’humidité pousse à augmenter le chauffage, ce qui peut faire augmenter votre facture énergétique jusqu’à 30% ! Or une maison saine, bien aérée, est une maison qui se chauffe beaucoup plus rapidement. D’où l’indispensable ventilation pour protéger son bien et faire des économies tout en préservant sa santé !
Les réflexes à adopter pour limiter l’humidité dans la maison
La principale action à réaliser est de bien ventiler votre logement, et ce chaque jour, même en hiver. Aérez en ouvrant les fenêtres au minimum 10 minutes par jour voir deux fois par jour, matin et soir, si possible. Cette action chassera l’humidité excessive et les odeurs qui s’accumulent pour une meilleure qualité d’air intérieur. N’oubliez pas que l’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur.
Si vous disposez d’une VMC double flux, n’oubliez pas de l’entretenir régulièrement en changeant, en moyenne tous les six mois, vos filtres pour VMC double flux. Cette action simple et peu coûteuse, vous permettra d’obtenir une meilleure qualité d’air intérieur et un gain énergétique sur la consommation de votre VMC double flux.
En cas de rénovation de votre logement, ne faites pas l’impasse sur l’installation d’une VMC double flux qui permet d’assécher les zones humides comme la cuisine et la salle de bains sans rendre l’air trop sec pour autant.
Evitez également de faire sécher votre linge à l’intérieur de votre logement pour éviter l’évaporation de l’humidité dans l’air.
Veillez aux pourtours des éviers, douches et fenêtres qui sont propices au développement de moisissure. Nettoyez-les régulièrement.
Enfin, cuisinez en couvrant vos casseroles et poêles et utilisez une hotte pour limiter la vapeur d’eau et ainsi l’apparition de moisissure sur les parois de votre cuisine.